Le groupe français de luxe Kering dit ainsi adieu à la fourrure animale pour l’ensemble de ses marques.
C’est un tournant dans le monde du luxe : après avoir engagé son retrait de la fourrure en 2017, Kering, le quatrième plus grand groupe de luxe (après LVMH, Hermès et Dior) annonce aujourd’hui l’arrêt complet des fourrures animales. Et ce, pour l’ensemble de ses marques.
Parmi les marques de la maison, Gucci avait déjà abandonné la fourrure depuis sa collection de printemps-été 2018, et Balenciaga, Bottega Veneta et Alexander McQueen lui avaient emboîté le pas dans la foulée. Il restait donc deux marques qui utilisaient encore de la fourrure : Yves Saint Laurent et Brioni. Désormais, la décision est prise : pour elles aussi, la fourrure s’arrêtera et ce, à partir de la collection automne 2022.
C’est un processus qui s’inscrit dans nos engagements en faveur du bien-être animal François-Henri Pinault, PDG de Kering dans un entretien au Figaro.Aussitôt l’annonce de Kering tombée, la Fondation Brigitte Bardot, très active sur le dossier de la fourrure animale, a salué ce tournant historique. « La démarche de François-Henri Pinault s’inscrit dans le sens de l’histoire, la Fédération Brigitte Bardot appelle aujourd’hui Bernard Arnault à engager les maisons du groupe LVMH dans un même élan de progrès, de respect du vivant, en bannissant à son tour la fourrure animale », a déclaré Christophe Marie, son porte-parole, sur Twitter.
Même son de cloche du côté de l’association PETA France, qui a tenu à déclarer : « Cette décision fait suite à une campagne de plusieurs décennies menée par PETA et nos supporters qui ont envoyé plus de cent milles messages à Kering ou ont manifesté devant des magasins Saint Laurent peuvent se réjouir de l’annonce faite aujourd’hui ».
La Fédération française de la fourrure (La Fourrure Française) voit pour sa part dans cette décision de Kering « une atteinte aux libertés » dans la mesure où Kering « semble dénier aux consommateurs la possibilité d’être informés et d’acheter des produits pourtant de haute qualité, durables, tracés et contrôlés selon les standards les plus élevés ». Le lobby du secteur dénonce aussi le revirement soudain de Kering et rappelle qu’en 2020, Kering confirmait vouloir maintenir ses approvisionnements.
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